LE 1er Clear Blue

On a toutes et tous en tête une scène moyen glamour, parfois hilarante ou complètement déprimante de la nana qui fait pipi sur son stylo à languette et prie tous ses grand dieux (ou pas du tout, selon le scénario) pour voir apparaître le petit « + »  ou les 2 barres verticales sur ce bout de plastique qui pendant 3min et 5sec très exactement, tient en apnée l’héroïne.

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Moi ça m’a toujours faite halluciner.

Mais en 35 ans, je n’avais jamais eu besoin de vivre cette scène IRL. Pas de grossesse accidentelle et pas de volonté d’avoir des kids avant.

J’ai donc vécu ça pour la 1ère fois il y a peu. 6 jours de retard de règles, une lueur d’espoir alors même que j’étais entre deux projets PMA. Eh oui, car comme je vous le disais, pas possible d’avancer immédiatement suite à la tentative n°1 officielle ; j’ai dû faire  une petite pause forcée.

Et même si ce n’était pas le cas de mon cerveau qui lui cogitait, cogitait, ni de mon système reproductif… Eh bien… Il a fallu attendre !

Au fond de moi, j’avais le secret espoir que ça marche sans avoir besoin de repasser par le ballet piqûres, échos, prises de sang, ponctions, etc. On a toutes entendu les histoires-miracles de copines qui ont essayé pendant des mois voire des années et qui, quand elles ont laissé tomber et « arrêté » d’y penser, sont finalement tombées enceintes, naturellement. J’imagine que c’est un peu la lueur d’espoir de toutes les femmes qui ont entrepris un process de PMA.

« Arrêter d’y penser ». J’adore le concept.

Objectivement, j’ai parfois envie de hurler à la face des gens qui me balancent cette phrase. Explique-moi COMMENT, je peux arrêter d’y penser alors que toute ma vie tourne autour de ça en ce moment ? Les rendez-vous à caler, les piqûres à faire, les examens complémentaires, les vacances qu’on ne peut pas caler parce-qu’on ne sait pas quand ça va arriver et à quel moment il faudra être disponible pour se rendre au centre de PMA.

Et on en parle de la carrière professionnelle ??? Même si dans le fond, c’est mieux de ne pas être trop stressé par le boulot et de pouvoir prendre du temps off, quand on a des envies d’avancement et un minimum d’ambition, on a beaucoup de mal à gérer les deux de front. Et je ne parle même pas de la recherche d’un nouveau job sur cette période-là.

Toujours est-il que j’ai fini par faire ce test de grossesse, n’ayant pas accès à mon médecin à ce moment-là (en congés) et n’ayant pas nécessairement envie de repasser par la case prise de sang.

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Quelle angoisse. Déjà la manipulation de l’outil. Pas bien compliquée en fait, certes, mais pour une 1ère fois, et au vu de l’état de fébrilité dans lequel j’étais, c’était un peu délicat. J’ai lu 2 ou 3 fois la notice avant de commencer ce que j’avais à faire. J’avais l’impression d’être une ado qui essayait d’utiliser un tampon pour la 1ère fois.

Et puis le moment de faire pipi sur le stylo est arrivé. 5secondes sur la languette. A part le fait de risquer de m’en mettre plein les doigts, c’était assez simple.

Ensuite, il a fallu attendre les fameuses 3 minutes. C’est long parfois « 3 minutes ». Ça m’a encore renvoyée à ma jeunesse, quand, à l’école, tu devais faire un exposé devant toute la classe en 3 à 5min. Qu’est-ce que les minutes pouvaient sembler des heures! Alors même que, lors d’une interro écrite, ces 3 mêmes dernières minutes semblaient passer bien trop vite, comme si elles ne voulaient pas te laisser le temps de finir de rédiger la conclusion de ton devoir…

Alors… Une barre ? Deux barres ?

3 minutes, et quelques secondes malgré le chrono sur mon smartphone (j’ai dépassé un peu le temps proposé, histoire d’être sûre) pour découvrir, non sans une certaine déception, qu’il n’y avait qu’une ligne.

Et pas deux.

« Pas enceinte ».

OK. Bon, je n’avais pas beaucoup d’espoir mais au moins là, j’étais fixée. Il allait donc bien falloir passer par la 2ème tentative.

Du coup, pour « fêter » ça, je suis allée me prendre un verre de vin. Autant profiter de la situation à défaut de m’en réjouir réellement.

***

 

 

8 réflexions au sujet de « LE 1er Clear Blue »

  1. J’en ai fait énormément au début de nos essais car mes cycles étaient extrêmement longs, j’avais donc régulièrement l’espoir ! J’en fait encore parfois (des pas chers achetés sur internet…), mais je ne ressens plus de déception, c’est plutôt une préparation psychologique aux prochaines règles ^^

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